Gestion du stress, Méditation, Thérapie

La thérapie du silence pour apprendre gérer son stress

Gestion du stress
Gestion du stress

À l’heure où le stress et les gadgets électroniques affectent la vie de plus en plus de gens, des centaines de Québécois s’offrent des retraites dans le silence complet.
Au printemps et à l’automne, Sarah Désilets-Rousseau, 29 ans, s’en va en retraite pour une cure de silence à Nicolet. Elle n’est pas la seule. Entre 700 et 800 personnes font comme elle chaque année, au Centre de prière des sœurs de L’Assomption.
«Oui, ça fait peur, c’est épeurant, 48 heures de silence. Tu n’as pas de iPhone, pas de télé, pas d’écran. Mais après 48 heures, le stress n’est plus là. Tu es zen.»
Elle n’y va pas pour prier, mais pour tout arrêter. Elle apporte un cahier pour écrire ses pensées.
«Je fais vraiment un bilan de ma vie. Où je veux aller? Je me projette où dans l’avenir? Est-ce que je suis heureuse? Après ça, je peux aligner mes flûtes.»
La directrice du centre, sœur Marielle Baril, est consciente que beaucoup de gens ne sont pas dans une démarche religieuse catholique quand ils cognent à leur porte.
«C’est une réponse à un besoin grandissant chez bon nombre de personnes, de se retrouver dans le silence pour vivre un retrait bienfaisant de la vie trépidante du quotidien», dit-elle.


La paix

Au centre de Nicolet, il y a 18 chambres dans la zone de silence. Les participants ont accès à la chapelle, à un terrain boisé, à une cafétéria, à une bibliothèque. Les repas sont fournis pour 45 $ par jour avec une nuit.
Quand Sarah Désilets-Rousseau quitte le centre, elle se sent comme neuve.
«Je reviens très calme, mais c’est sûr que la vie rembarque vite. Tu retombes dans le tourbillon, mais tu es plus zen, et tu te rappelles ce à quoi tu as réfléchi.»
Bon pour le cœur et l’âme

Différentes études ont démontré les bienfaits du silence sur le corps et l’esprit. Le cardiologue italien Luciano Bernardi a mené une étude en 2006 qui a démontré que le silence ralentissait le rythme cardiaque et réduisait l’hypertension artérielle.
D’un point de vue psychologique, le silence calme le stress. Selon le psychologue Gilles Lajoie, cela permet au mental de s’apaiser pour mieux se reconnecter sur soi-même.
«Ces moments d’intimité avec soi nous extraient de l’immédiateté des choses et du bouillonnement des activités quotidiennes. Cela contribue entre autres choses à désamorcer les situations stressantes qui parfois excèdent notre contrôle», dit-il.

Aucune règle sauf le silence
Pendant les cures de silence à Nicolet, il n’y a ni heure de coucher ni heure de réveil. On ne demande pas aux gens d’aller prier non plus.
Le seul règlement est de garder le silence sur l’étage où se trouvent les chambres, la cafétéria et quelques aires communes.
Dans la cour, les gens gardent généralement le silence quand ils font des marches ou se reposent sur des bancs de parc, le but étant d’écouter la nature.
Si les gens veulent parler, il reste une salle au sous-sol, une sorte de salon avec une douzaine de chaises berçantes, dans laquelle il est possible de converser.

Pas une semaine

Sœur Marielle Baril a déjà dû refuser des gens qui voulaient s’embarquer pour une semaine de silence, sans avoir vécu ce type de retraite au préalable. Elle recommande de commencer par 24 ou 48 heures.
«Il faut être bien avec soi-même pour faire le silence», dit-elle.

Source: http://www.journaldemontreal.com/2016/04/10/la-therapie-par-le-silence

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